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Arrêter de fumer sans prendre de poids

​Données épidémiologiques
Le tabac en un phénomène de santé publique, en effet il est un facteur de risque dans de nombreuses maladies notamment cardiovasculaires (infarctus du myocarde, athérosclérose, cancer pulmonaire...)
De récents sondages estiment à 31.6% le pourcentage de fumeurs. Les tentatives d'arrêt sont plus nombreuses aujourd'hui mais la crainte de la prise de poids est un frein à l'arrêt du tabac et très majoritairement chez les femmes.
Il est classique de dire que le fumeur est en "sous-poids relatif (0 à 3.8 kg chez les femmes et 0 à 2.8 kg chez les hommes).


Tabagisme et effets métaboliques
Le tabac contient plus de 4000 composants. Les principaux sont la nicotine et le monoxyde de carbone (CO).
Le CO est un gaz carbonique qui se fixe sur l'hémoglobine des globules rouges à la place de l'oxygène, entraînant donc un effort supplémentaire de la part de l'organisme pour oxygéner ses cellules.
La nicotine est la principale cause de dépendance à la cigarette, ce qui entraîne souvent les rechutes lors de l'arrêt. Le syndrome de manque nicotinique constaté lors de l'arrêt du tabac provoque des pulsions à fumer qui sont compensées par la nourriture. La nicotine inhalée avec la fumée de tabac, modifie le bilan énergétique du fumeur et peut permettre une régulation du poids.


Comportement alimentaire des fumeurs
Il existe une corrélation étroite entre le comportement alimentaire des fumeurs et le niveau de tabagisme : pas ou peu de petits déjeuners, repas du midi parfois inexistant, repas du soir plus copieux, plus riche. L'altération de l'odorat influant directement sur le goût, le fumeur consomme des aliments souvent plus salés et plus riches en graisses (arôme dissous dans les graisses). Le grignotage est plus fréquent. Le niveau de consommation d'alcool, régulier et/ou festif, est plus élevé et la consommation de café nettement plus importante.


Prise de poids et arrêt du tabac : une fatalité ?
Chez les femmes, la crainte de la prise de poids est souvent le premier frein à l'arrêt du tabac.
L'effet de la nicotine sur les dépenses n'est pas rémanent; il cesse avec la dernière cigarette. Si le fumeur arrête brutalement, sans l'aide de substituts nicotiniques pour gérer les symptômes de sevrage, sans revoir son comportement alimentaire et y apporter les corrections nécessaires, la prise de poids est fréquente, avec parfois de véritables comportements boulimiques. Il peut s'y ajouter une attirance vers les produits sucrés.
Le fumeur doit être aidé à analyser son comportement alimentaire et y apporter les modifications qui s'imposent. Les fumeurs dépendants seront encouragés à utiliser, à doses suffisantes en début de sevrage le temps qu'il faudra, des substituts nicotiniques. Ainsi réduits au minimum, en gardant un certain apport de nicotine, les symptômes de sevrage, en particulier l'augmentation de l'appétit, ne sont plus un obstacle au maintien de l'arrêt : le fumeur est disponible pour apprendre à modifier son comportement alimentaire, sans prendre de poids.


En conclusion, il est important de rassurer le fumeur : quand la dépendance physique est bien gérée, et qu'on accepte de reconsidérer ses habitudes alimentaires, l'arrêt du tabac ne s'accompagne pas obligatoirement d'une prise de poids.
La pratique d'une activité physique renforce les nouvelles sensations de bien-être. Le "mieux manger" et les sensations retrouvées font partie des nouveaux plaisirs de l'ancien fumeur.
Je vous propose un programme diététique personnalisé vous permettant d'éviter la prise de poids lors de votre démarche d'arrêt du tabac.


Exemple de sujets abordés en consultation :
- Bilan sur l'équilibre alimentaire
- Comment résister à la tentation du grignotage ?
- Quels aliments sont adaptés aux petites faims

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